mardi 28 février 2012

enduits à la chaux

Les enduits extérieurs sont fait à base de chaux NHL2 (très légèrement hydraulique), de sable 0/4 et de pigment. Vous constaterez que les photos présentent un mur intérieur, mais c'est l'ancienne façade devenue intérieure, derrière la verrière. Elle est donc traitée comme une façade extérieure. Comme pour les enduits à la terre, plusieurs couches sont nécessaires, la dernière étant ici talochée.


D'autres enduits intérieurs sont fait également à la chaux, mais sans pigment et lissées à la truelle (comme les enduits à la terre).

Première couche :


Finition :

enduits à la terre

Les murs du séjour et de l'entrée sont enduits à la terre. Le mur de base doit être propre et bien mouillé lors de l'application de chaque couche. La terre est celle du jardin (pas la terre végétale du dessus, mais la terre argileuse du dessous), mélangée à du sable 0/4.

Il faut d'abord faire passer les câbles électriques dans les saignées, puis reboucher les saignées et les éventuels trous avec un mélange terre + paille (cf. photo de droite).
Après séchage, on applique la couche de corps d'enduit (cf. photo avant / après ci-dessous) :


Une fois que cette couche est sèche, on applique enfin la couche de finition, qu'il faut lisser en la ferrant à la truelle et/ou à la lisseuse plastique. Voici quelques vues de ce que ça donne (l'enduit semble plus sombre sur les deux premières photos car il n'est pas tout à fait sec).





Depuis, nous avons passé un badigeon à la chaux qui rend tous ces enduits bien blancs, mais je n'ai pas de photo à mettre sur ce blog...

plafonds

Comme les cloisons, les plafonds sont en Fermacell. A cause du poids des plaques, un lève plaques est indispensable ! En fonction des endroits, les plafonds sont vissés soit sur un contrechevronnage fixé sous le solivage (avec un feutre de bois Isobande intercalé pour limiter la transmission des bruits de choc), soit sur une ossature métallique suspendue aux solives par un système de tiges filetées et rails métalliques.

Voici les photos avant / après de ce qui a été fait dans la cuisine (on voit la réservation des spots)

Sur cette photo d'une ossature de plafond suspendu, on voit bien les cablettes de terre qui permettent de relier toutes les ossatures métalliques à la terre, de manière à neutraliser les champs électriques :


Sur cette photo du plafond de la verrière (ci contre à droite), on voit la fibre de bois de 10cm d'épaisseur posée sous 20cm de ouate de cellulose insufflée. Le film blanc est le frein-vapeur qui permet de constituer une bonne étanchéité à l'air tout en empêchant la condensation de la vapeur d'eau dans l'isolant.

Ci-dessous, le plafond du séjour, dont seule une travée est posée au moment de la photo :

cloisons

Les cloisons sont faites sur une ossature métallique classique de 4cm d'épaisseur dans l'épaisseur de laquelle est inséré un isolant de laine de bois semi-rigide. Sur chaque face de cette ossature sont fixées par vissage des plaques de gypse et cellulose Fermacell. Ensuite, les plaques sont peintes, avec ou sans enduit de lissage préalable. Autour des pièces qui le nécessitent (chambres en particulier), une couche de feutre de bois résiliant de 8mm est collé entre les montants métalliques et les plaques de Fermacell, ainsi qu'entre les rails et montants métalliques et le sol, les murs et les plafonds, pour diminuer la transmission des bruits de choc.

La photo ci-contre montre une coupe d'une telle cloison, à part qu'il manque la plaque de Fermacell à droite. La bande noire de gauche n'est qu'une ombre sur le rail métallique.





Voici la photo d'une cloison en cours de construction, sur laquelle on voit les différentes étapes :

Utiliser de la fibre de bois à la place de la conventionnelle laine de verre pour isoler permet :
- de bénéficier d'un air intérieur plus sain (pas de petites fibres qui risquent de se nicher dans les bronches) ;
- de limiter les émissions de gaz à effet de serre pendant la fabrication (le bois utilisé a stocké du CO2 lors de sa croissance) ;
- de mieux réguler l'humidité intérieure, la fibre de bois pouvant absorber de l'humidité et la relâcher lorsque l'air sera plus sec ;
- d'avoir une meilleure inertie thermique, la fibre de bois étant plus lourde que la laine de verre (l'inertie thermique permet de limiter les variations de température, ce qui est indispensable dans une conception bioclimatique) ;
- d'avoir une meilleure isolation d'été, en isolation de parois extérieures (plafonds, murs extérieurs) ;

En revanche, la fibre de bois est plus onéreuse que la laine de verre. Les deux isolants sont équivalents en terme de pouvoir isolant.

Par rapport au conventionnel Placoplâtre, le Fermacell a l'avantage de ne pas contenir de colle, donc de ne pas polluer l'air intérieur. De plus, il est hydrofuge (donc utilisable en salle d'eau) et résistant au feu. Sa solidité est supérieure à celle du placo. Il est également un bien meilleur isolant phonique car beaucoup plus lourd. Son poids constitue également un inconvénient lors des manipulations sur le chantier : une plaque de 120*250cm fait 40kg !

Voici une vue de détail du feutre de bois collé sur l'ossature pour limiter la transmission des bruits d'impact. Il s'agit de feutre de bois "Isobande".

Concernant les finitions, mon expérience montre qu'il est préférable de passer un enduit de lissage avant de peindre, sous peine de voir certains joints apparaître sous la peinture, par relief. Mais peut-être qu'un professionnel aurait fait des joints plus discrets que les miens...

emménagement

Après plus d'un an de silence, mais pas d'inactivité, je remets à jour le blog pour répondre aux demandes de ceux qui n'ont pas pu venir voir ce qui n'est plus un chantier mais une maison. Nous avons emménagé le 8 janvier dernier dans le rez-de-chaussée de la maison, l'étage restant à l'état de grenier pour le moment. Il reste quelques bricoles à faire en bas avant d'attaquer le haut.